IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // ^ A. «> 1.0 1.1 làâ|28 |2.5 |5o ^^* H^H uî Ià2 12.2 ni 1.8 1 1.25 1 ,4 ,,.6 < 6" ► V] 'îï Hiotographic Sdenœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 5t^ <^ r CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / institut canadien de microreproductions historiques Tschnical and Bibiiographic Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute bas attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usuel method of filming. are checked below. 0 D D D D D D Coloured covers/ Couverture de couleur I I Covers damaged/ Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée I I Cover title missing/ Le titre de couverture manque I I Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured init (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) I I Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortior along interior margin/ La re liure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. 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Original copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the last page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. AH other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. lire The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol — ^(meaning "CON- TINUED"). or the symbol V (meaning "END"), whichever applies. Maps. plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: L'exemplaire filmé fut reproduit grflce à la générosité de: Bibliothèque nationale du Québec Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Les exemplaires originaux dont la couverture an papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole — »> signifie 'A SUIVRE ", le symbole V signifie "FIN". Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés è des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas. en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. by errata led to snt jne pelure. açon à 1 2 3 32X y i 2 3 \ 4 5 6 0 F!3 \ wiKKKii i: 1)1 .\(ii;i) 1. j \j CAN A D A I' \i: PAUL WATELET \<-\\i i.|\l|;\| l> i.Ml'ii; \ I |ii\ l'di u II. .;(.( \ |.UM:\|KM' • WM'IKA. iikrxKLM'S I ^ P<|(H;aIMIIK \' , M l.vs; >■ ■* W29/yi ^7^ (rt^t^t CA^i^ A^ O ,\»^ l ^-t^.^ e^&*/«>s P ^CJL^^^ t ""^ # AMÉRIQUE DU NORD )n L umi n ili 1 li (CANADA) PAR PAUL WATELET A'iENT GÉNÉllAL d'kMKJRATIOX POUR LE GOUVERNEMENT CANADIEN -acO-^-^oa- > I T I I t k t « . » . 1 « , . . • i rf ■ j BRUXELLES TYPOGrvAPHIE V« CH. VANDERAUWERA 16, RUE DES SADLES, 16 1887 # e , > . , ' > I « « • » > 1 • J t ■ ' ' » t f * • • * « » * > • L'EMIGRATION AU CAN AD A ' INTRODUCTION • Chargé par le gouvcrnoment canadien (I) de faire connaître un pays dont on ne soupçonne {^uère les ressources et de diriger le mouvement d'émii^ration vers des contrées riches et fertiles, j'ai résolu d'exposer, dans une hrochure, les conditions de coloni- sation olliciellement ollcrtcs ù ceux qui voudraient en profiter. Ayant hiil)ité lontçtemps le Canada, tant les villes que les terri- (1) On Ut dans lejouriiaUa Patrie, de ^i ,rir»ial, numéro du 16 juin 1887 : " NouvKM.K AGKNCK d'im.mu.ration : Une î' .uvelle agence d'immigration (lu gouvernement canadien, vient d'fMre (-tablie en Belgique. M. Paul Wa- telet, jeune homme de nationalité belge, «jui habite Montréal depuis un an, en a été nommé titulaire. M. Watelet part pour le Havre, ù bord du Comte d'Eu, de la Compagnie Hossière. H est en outre chargé par plusieurs compagnies minières du Nord-Ouest de recrutar des ouvriers pour leurs étal)li3sements. Le moment semble des mieux ohoisis et tout porte à croire ijue les mineurs belges n'hésiteront pas à échanger leur existence troublée et misérable pour la vie plus large et plus belle de l'ouvrier canadien. Nous connaissons personnellement M. Watelet et nous sommes persuadés qu'il saura faire comprendre aux mineurs et aux agriculteurs de son pays natal, les immenses avantages qu'ils trouveront à s'établir parmi nous. « — Article reproduit i)ar \q Jo^iriial clo Jlons du IT juillet 1S87 et le Journal de yaniur du 21 suivant. # 63301 - 4 — toires, ayant spûcialrniciil éliidié sui' phiro Ips lieux dont je parlerai, je oruis rire ^ niêinc de donner des renseinncnienls scrupuleus('n)ent exacts. On sait le pc^u de eoiitorlal)lc autrefois offert [\ rénii;.Tanl,pour la traversée. On sait le désarroi des dél)arquemenls sur la terre étran^irrc, les didieultcs d'inslallation. Us obstacles de toutes natures qui assaillaient les expatriés. On sait les délioires do la premirre heure, les découra^^enienls des prcmiei's mois cl. pour couronnement, peut-èlre, la misère, au lieu de l'aisanciî quon espérait trouver. Dans un siècle de perfeetionnemenl, on no pouvait nc'gliiicr (ramcliorcr ces tristes conditions d'autrefois. Je puis affirmer (|u'elles ne sont pas à craindre pour la colonisation dont j'ai mission de préparer les voies. Le ^iouverm ment canadien, le ^'rand chemin de fer du Cnnndian- Pacific et les compagnies Iransatlanliques s'appliquant ù favoriser l'émigration, m'ont persuadé d'apporter ù l'o'uvre des soins tout spéciaux. J'ai donc décidé des réformes ctdes innovations, et jecroispouvoirafTirmer que jamais émijïration ne se sera faite avec autant de jîaranties de succès. Qu'on en juge par les conditions dans lesquelles sont organisés les voyages, et que l'on cherche, par quel endroit,une semblable organisation laisserait place au chantage. Chaque année, une et même plusieurs fois, j'espère accompagner moi-mémeles convoisd'émigrants ayant une cei'taine importance, et, non seulement les accompagner jusqu'au port canadien de destination, mais jusqu'aux territoires de la colonie où je me charge, en quelque sorte, d'aller les installer. Ma présence au milieu desémigrants sera dénature à leur inspirer confiance. Je les renseignerai sur toutes choses, je leur éviterai le contact de gens qui voudraient les exploiter; en un mot, je veillerai sur eux et je ne les quitterai pas avant de ni'ètre assuré par moi-même qu'ils sont étabhs dans leur nouvelle patrie. Mes voyages pério- diques me permettront en outre de revoir de temps en temps les \ i \ ■1 I onl jr ^nienls l,|)Onr a terre tonlos ? (le lî» l, pour qu'on égli^cr ffirmor )nl j'ai lion, le [latiuics iti'onl ai donc fTirmer rantics es sont )it,iine pagner l'iance» lien de je me fnce au h ce. Je act de lu r eux même pério- ips les émigrés des précédenls voya^jes. Je nrinformerai, dans ces occasions, do 1 olat do leurs alVaires el je îoiir servirai (riii(t?rmi'- diaire îiiipi'os du },'Ouvernonieiit à h Itionvoilhnlo sollicitude duquel je signiderai lo.^ ^iriofs des ruions, li-urs ilésirs et leurs de'inandes, nrellbreantainsi sansrelMelMMr;uneliorei' leiirsilualion et do leur ménayer des faveurs telles (|iie facilites do Liansport, services publies, voies de communication et autres. I.es colons pourront encore s'ailressorù mol pour toulc^s informationsiprds voudraient prendre en l>el^^i(|ue, car je ne cesserai pas dV'lrc en 1 rapport avec eux. Si les émigrants étaient peu nond)reu\ ou si, pour une cause majou.'o, je no pouvais être du voyai^e, j'aurais soiu d'assurer toutes clios( s pour le trajet et do me faire remplacer, à divers points, par des personnes silres. Je verilierais d'ailleurs tout spé- cialement, à mon plus prochain voya-^o, la situation do ces émi^iros. Je no clierchc pas à provoipier des illusions et je ne me propose nullement de sonner une bruyante fanfare pour persuader auN gens d'Kurope d'abandoimer It^ vieux monde, en leur promcllani. une nouvelle jiatrio où l'on umasso l'or en dormanl. Non! l'émi- 1 i:çrant doit se pré[)arer ;m labeur et à la i)eino. Mais, s'il a du courage, s'il a de rénerf,'ie, je lui promets l'aisanci; certainement, l'abondance fréquemment, la fortune peut-èlio. Je ne prélends pas davantage m'eiroreer d'arracher des citoyens à leur patrie. Chacun est libre de s'expatrier, mais je crois faire ouvre patriotique en facilitant aux IJelges qui voudraient émigrer, les voies et moyens pour le faire avec sécurité comme aussi dans des conditions d'avenir. J'en arriverai même, je l'espère, à rendre service au commerce entre la DoIgi(|ue et le Canada, mes fonctions et mes fréquents voyages étant de nature à créer des relations et ;i ménager des débouchés. Enfin, je ne terminerai pas cette introduction sans rendre publiquement hommage à l'obligeance, au zélé et au dévouement de M. Van Brusscl, consul général de Belgique à Québec. Ce haut I % — (i — ronclionnaircnvcclO(ni(l j'ui en l'honneur d cire on rapport, saurn prol(?gi'r elllcaceinenlrciix do ses couij)alnol4;s (^li cMuigrciraieul an Canada. I'A( L WATKLKT, A}^'t>nr g/'iK-ral ir*^i)iigi'ation pour lu gouvenit>inent cnnniU'U). A', li. Ko bureau ccnlral pour tous rcnsci^'nements, est élahli à Thuin (Hainaul), Villo-llaule, C.raiid'Ruc. Il est ouvert le mercredi et le samedi do chaque semaine, la matinée et l'après-midi jusque 4 heures. Les lettres non allVanchics seront refusées Pouroi)lenir tous renseignements, par correspondance, avoir soin d'envoyer un timbre pour la réponse. 1 f I li « orl.saiirn l(j;n!raioi)l t cnnadioii, 3St établi inninc, la ce, avoir I S I. — i.'i:>ii(;ii\Tio\. l/('inii;ralioi) t'sLaus&i anciiiiniMiiiu ioinoiulo el la [vrw ii'aéU' |ioiil)lùc <|uc 1,'iîK'e à la iiiarcho on avant des peuples. I/Asio est uénéi'al(!mout consiiléréc! eoniine lo hcreeau du ^enre liuniaiii, mais les |)0|iLdations trop à reli'oitdans leur lion d'ori^iine ont dû s'y diviser de bonne heure pour se répandre sur la siirlaecdu ulobc. ihi là ectte pro^ïrcssion {\v. l'Kst vers l'Ouest. tMi peut dire (juc tous les li(»niiiies sont des émigrés ou des descendants d'émi- firés, >!ais eoninie, dans les vieu\ |)ays d'Kurope, les derniers niouvenienls de populations renionlent à |)lusieurs siècles, (jiaeun a perdu la conscience de son oiij^ine et se considère eomuie ayant, dans le sol dota pairie, des racines dont on ne saurait trouver la dernière. De là ce seniiau ut qui porte beaucoup de personnesù réi»n)uve'r toute idéed'éniit^ration, comme si l'abandon d'un pays dans lequel une famille a vécu ilurant maintes «^'énc- lations, constituait une sorte de trahison. Ce sentiment ne manque i)as de noblesse, (.'ar il |)rocède de l'amour de la patrie ou tout au moins de l'amour du pays natal. !\lais le sentiment le plus noble doit céder en présence de néces- sités pressantes. La loi générale de l'humanité, l'instinct de con- servation, la lutte pour l'existence el, avec eux, la raison, l'em- porteront sur le co'ur. Ce dernier ne cessera pas de battre, mais certains battements seront comprimés, par devoir ou par besoin. La colonisation est la loi générale des peuples : rilalie est une colonie grecque et Jlarseille une colonie phocéenne. L'émigration ! I •! — 8 — constitue une véritable nécessité. La population belge atteindra bientôt le cliinVe énorme de 6,000,000 d'habitants répartis sur une superficie ne dépassant pas celle de quelques déparlements fran- (,ais. Le Canada, lui, beaucoup plus grand que l'Europe, n'a qu'en- viron 4,o00,000 habitants! Il est sans doute pénible de quitter le foyer paternel, mais si les enfanls y sont malheureux ne serait-il pas insensé, coupable pcut-tHro, de reculer, pour un sentiment (lu cœur, devant un acte d'énergie dont furent capables toutes les races viriles? Et si cet acte renferme un sacrifice, il n'en est que plus noble. La IJelgiquc ne peut plus nourrir ses enfants; la population y est trop dense et la production trop faible et trop peu rémunéra- loire. La crise actuelle dont rien ne fait prévoir la fin, la baisse énorme de la valeur des terres et du prix des denrées agricoles sont assez connues pour qu'il soit superflu d'insister. Les Belges résisteront-ils ù la loi d'émigration dont les peuples voisins leur donnent l'exemple? En Angleterre, en Allemagne, en France, on émigré. En Belgique, on semble hésiter. Mais le moment paraît venu cependant, et il se produit comme uw ébranlement précur- seur. Quoi qu'il en soit, l'émigration s'impose. C'est une nécessité qu'il faudra subir : quand un fleuve gonfle outre mesure, il doit fatale- ment déborder. Un père de famille n'est-il pas coupable en s'ob- stinant à vivre d'une vie misérable, dans un pays surchargé d'habitants, où ses enfants seront plus misérables encore après s'être partagé le modeste patrimoine, s'ils en trouvent un? tandis qu'en réalisant son petit avoir, il peut d'emblée devenir proprié- taire d'une exploitation agricole considérable susceptible de pro- curer, à lui et aux siens, l'aisance tout au moins, la fortune peut- (Hre. g 2. — LE C VIVADA. Qu'un certain nombre de Belges se trouvent, tùt ou tard, on présence de l'inéluctable nécessité d'émigrer, c'est ce qu'il est facile de comprendre el impossible de nier. Que ce moment approche à grands pas, c'est encore ce dont il faut bien convenir. Une chose étonne cependant, c'est que tant de gens se résignent I i m i i I # t' atteindra ,1s sur une icnts fran- n'a qu'cn- quiltCT le e sera il- il sentiment toutes les en est que pulation y rémunéra- , la baisse ) aifrieoles Les Belges oisins leur 'ranee, on lent paraît ntpréeur- îssité qu'il oit fatale- e en s'ob- ïurchargé 3re après m? tandis ' proprié- e de prô- ne peut- tard, en qu'il est moment onvenir. ésigncnt — 0 ~ à une ruine lente et certaine, à la misùre à plus ou moins longue éehéanee, plutôt que de réaliser ce qui leur reste pour demander à une patrie d'adoption les moyens de subsistance et les sources de prospérité qui leur manquent. Quant aux Belges (|ui ont le courage do s'arracher à de vieux souvenirs, en mcMue temps qu'aux soucis d'une vie pénible, pour établir ù l'élrangcr une famille qui s'y trouvera chez elle, au sein de l'abondance, vers (|uelies contrées doivent-ils émigrer? 1/Amérique tout entière, avec ses vastes territoires à peu- pler, se trouve là qui les sollicite. Ai: Belge émigranl à choisir entre les divers pays celui (pii lui convient le mieux, celui où il se trouvera le plus facilement chez lui. Kh bien : l'on peut affirmer, sans la moindre crainte d'une contradiction sérieuse et justifiée, que, sur toute la terre, il n'existe pas un i pays étranger réunissant, pour le Belge, au même degré que le Canada, les conditions qu'il peut souhaiter en émigrant : I 1° L^ traversée, cnivG laBelgiqueet leCanada, dure une moyenne i de 10 ù l i jours, et des études récentes font espérer que des na- I vires ù marche rapide abrégeront considérablement encore celle durée. De toutes les côtes américaines, celles du Canada sont donc les plus rapprochées de nous. :2" Le climat du Canada est le même que celui de la i'elgique, à celte seule diirérence près que les étés sont un peu plus chauds dans le premier de ces pays et que les hivers y sont plus froids, (^elte légère différence qui n'affecte pas en général les conditions climalériques résulte de la plus grande régularité des saisons. Dans le centime de l'Europe, on gémit sur l'irrégularité iles sai- sons : les hivers sont fréquemment pluvieux plutôt que secs, les étés n'apportent pas toujours la chaleur désirable; et ces varia- tions affectent l'agriculture en ne préparant pas la terre ou en ne mûrissant point ses produits. Au Canada, rien de semblable, les alternatives de température se succèdent dans un ordre normal et la culture en fait son profit. 3° La langue parlée au Canada, c'est le français. Sans doute, depuis que le Canada n'appartient plus à la France, mais à l'An- gleterre, l'anglais a prévalu comme langue officielle. Cela n'a pas empêché le français de rester la langue communément et, parfois, exclusivement pariée; et, de tous les pays d'Amérique, le Canada reste le seul qui présente cette particularité, l'anglais, l'espagnol I ! 1 M I 1 I I 1 ; il — 10 — et le portugais étant exclusivement parlés chez les autres peuples. 4° Les institutions canadiennes offrent une grande analogie avec les institutions belges. Constitutionnelles comme ces der- nières, inspirées par l'Angleterre, elles sont imprégnées de ce large esprit de liberté plus grand encore sur la terre d'Amérique que sur le vieux continent. 5° La religion généralement professée en Belgique, c'est la religion catholique. Ace point de vue encore, les similitudes sont grandes entre les deux pays. La religion catholique est fort ré- pandue au Canada, où elle se trouve établie avec la hiérarchie épiscopale. 6*^ Enfin, Inculture, au Canada, c'est celle des denrées agri- coles et des céréales connues en Belgique. De quelque côté qu'on envisage les choses, tout pousse le Belge émigrant à choisir, pour patrie d'adoption, un pays dans lequel tout lui rappellera celui de son origine. Il y entendra parler une langue qui lui est familière (l), il y vivra sous un ciel et une tem- pérature semblables à ceux qu'il a toujours connus; ses institu- tions, sa religion il les retrouvera sur le sol d'Amérique auquel il demandera, par le travail agricole, des produits dont la culture lui est habituelle. Et cette terre étrangère, cette nouvelle patrie, il ne lui faut qu'une semaine et demie environ pour y arriver. Est-ce là une distance aujourd'hui? et un départ, dans de sem - blables conditions, exclut-il même l'idée de voyages ultérieurs à la mère patrie, lorsque l'aisance ou la fortune se seront installée s au foyer? Quel pays, sur toute la terre, offre des conditions semblables? Pour arriver au Brésil, par exemple, ou dans les pays du Sud, il faut une traversée de plus d'un mois, traversée pénible avec pas- sage sous la ligne. L'émigrant qui débarque entend parler une langue étrangère, le portugais. Il trouve un climat brûlant auquel il a difficile de s'habituer, auquel il ne résiste pas toujours. lEt s'il échappe aux effets meurtriers d'une chaleur torride, il succom- bera peut-être aux atteintes de la terrible féwe jaune, dont les (1) Les émigrés flamands qui ne conuaitraiént pas la langue française, outre qu'ils pourraient former une colonie spéciale, apprendront très faci- kment l'anglais, langue otticielle du Canada, ainsi que l'expérience le prouve. Ils rencontreront encoredes Hollandais ot des Allemands. s ^ 11 les autres tic analogie le ces der- niécs de ce [l'Amérique uc, c'est la litudes sont est fort ré- hiérarchie nrées agri- se le lîelge lans lequel parler une ît une tem- îes institu- lue auquel la culture îlle patrie, y arriver. s de sem - térieurs à installées ib labiés? u Sud, il avec pas- irler une it auquel rs.iEt s'il succoni- dont les française, très faci- srienoe ]e ravages sont connus de tous. Enfin, s'il résiste à tout, le colon - cultivateur devra recommencer son apprentissage. A quoi lui serviront ses connaissances agricoles relatives aux céréales belges, pour cultiver le manioc, le café, le riz et la canne à sucre ï § 3. — LA PROVINCE DU MAMTOBA, LAVALLÉIî m' Ql 'APPELLE ET LE PEI PLE CAIV\lirEN. Le gouvernement canadien offre aux colons belges la vallée du Qu'appelle, située dans le Manitoba, vers le centre méridional du pays, au nord-ouest de V>lnnipcg, chcMieu de la contrée, cl sur le flanc nord du chemin de fer le Canadkm- Pacific. Cette magnifique vallée, fertile entre toutes, arrosée par la belle rivière du Qu appelle et ses affluents, est surnommée, ù juste titre^, « le plus beau jardin du Canada ». Les points d'accès ù la ligue du Canadian-Paci/ic, sont Winni- veg, Whilewood et Broadvieia, Le Manitoba ne comprend, on étendue, pas moins de 23 fois la superficie de la Belgique,, mais sa population n'atteint qu'environ 100,000 habitants dont près de iO,000 pour ^yinnipeg. Des sources d'eau se rencontrent partout à une profondeur moyenne de 43 pieds. Cette contrée salubrc entre toutes est calme et tranquille. On n'y rencontre ni serpents, ni bêtes féroces ; et les quelques rares Indiens qui se trouvent encore dans ces régions sont des êtres doux et soumis, très-peu nombreux d'ail- leurs, occupés pour la plupart à des travaux agricoles. Ils ne sont nullement ù redouter et n'ont absolument rien de commun, avec les tribus guerrières du sud des États-Unis, du Mexique et des autres pays méridionaux. La race canadienne est forte, brave et courageuse. Son type s'est conservé pur et beau. L'indigène a gardé, des anciens Fran- çais dont il descend, la verve et la gaieté, mais il a retenu bien mîeux que ses frèi^s d^Europe les pratiques de la religion catho- lique très flOTieftante au Canada. Un des traits caractéristiques de cette race, c'est la bomie humeur et le désintéressement avec lesquels s'exerce l'hospitalité la plus franche et la plus cordiale. Ceux qui ont vécu dtms ce parys n'en sauraient perdre la mémoin\ ' I 1 1 I ! niH IIM h n ^ V> ^ On y accueille parfaitement les étrangers, surtout les Belges, qu'on estime comme honnrtes, industrieux et laborieux. Le grand chemin de for, le Cmiadmi'Paci/ic-Iîaihvay,ivOi\eTSC le Canada de part en part, reliant l'ocdan Atlantique au Grand Océan. Il coupe ainsi la province du Manitoba. Cette magnifique ligne a donné l'essor ù lu colonisation dans ces contrées. La Société s'attache à attirer sur les flancs de la grande voie ferrée les installations agricoles et autres de toutes sortes. Le confor- table, la sécurité, le zMe et l'allabilité du personnel caractérisent cette puissante administration. A tous points de vue, ce chemin de fer, incontestablement le premier du monde, mérite sa réputa- tion et s'cflbrcc de la conserver. § 4. — LES EMIGRANTS ET LA SITUATIOIV QL'OK LELR OFFRE. 11 existe diverses catégories d'émigrants, si on les distingue au point de vue de leurs aptitudes et de l'objet qu'ils se proposent. On favorise, au Canada, l'émigration : 1« d'ouvriers bouilleurs, métallurgistes et autres; 2"^ de gens de service; 3° d'artisans ou gens de métier; 4" de colons proprement dits. C'est de ces der- niers qu'il sera particulièrement question dans cette brochure, car leur émigration se fait dans des conditions spéciales. En outre, les ouvriers et gens de travail toujours bien accueillis au Canada, n'y sont pas demandés et avantagés d'une façon aussi constante. Il sera question d'eux dans des notices spéciales qui paraîtront aux moments favorables. Tout émigré au Canada peut, s'il le désire, devenir citoyen canadien. Quant au colon lui-même, il est de deux sortes : le colon-fermier et le colon-ouvrier. I. — Le colon- fermier. i pi mi pc On entend par colons-fermiers les individus, pris isolément ou par famille, qui émigrent d'Europe en emportant avec eux un petit pécule suffisant pour payer les installations premières. Ces installations comprennent le matériel nécessaire pour faire mar- cher une exploitation agricole et les menus approvisionnements de ménage d'une année environ. Une somme peu importante suffil les Belges, LIX. W. traverse ' 9U Grand magnifique )ntrées. La voie ferrée -e confor- 'aclérisent ^0 chemin sa répula- R OFFIIE. 'ingue au ;)osent. )u il leurs, Jsans ou ces der- ocliurc, les. En eillis au n aussi les qui citoyen tes : le énient ux un . Ces mar- nents sufTit I — 1:î — à une famille pour faire face à ces frais indispensables et à la prompte réussite de l'cnlreprise, ainsi que pour éviter le dénue- ment et les (lifticullés durant la première période d'organisation pendant laquelle la culture n'a encore rien produit. Peuvent donc aspirera fournir des colons-fermiers, les familles qui, après avoir réalisé tout ou partie de ce qu'elles possèdenl, trouvent les ressources indispensables pour payer les frais de voyage et disposer en outre d'un petit capital dont on verra plus loin la minime importance. A ceux qui peuvent arriver dans la vallée du Qu'appelle et s'y installer, le gouvernement canadien fait de grands avantages, l'ne terre de 256 hectares est assurée à l'émigré comme suil, conformément aux distinctions établies entre les concessions gra- tuites ci les préemptions : 1» 6-4 hectares sont d'abord gratui- tement cédés, sauf une cinquantaine de francs pour frais de bureau, sous la condition d'habiter sur cette terre pendant trois années, au moins six mois l'an, durant les époques des travaux agricoles; 2" ce terme expiré, le colon est libre de prendre un second lot de 64 nouveaux hectares, à raison d'environ fr. 42.50 par hectare, soit en tout 800 francs payables avec des facilités de cré- dit; 3» après six ans de séjour, si le gouvernement constate que le colon travaille et améliore sa situation, et qu'il a en outre boisé une certaine superficie, environ 5 hectares, il lui donne encore GRATLiTEMENT 6i nouvcaux heclarcs; 4*^ enfin, après neuf ans d'installation, le colon est libre d'acheter encore 64 autres hec- tares, à raison d'environ fr. 12.50 par hectare, en tout 800 francs. Ces progressions sagement établies ont pour but d'éviter au colon le découragement, conséquence fatale d'une exploitation trop importante entraînant, de prime abord, des frais dispropor- tionnés et des complications de défrichement. Au surplus, sauf le titre de propriété et le droit de culture, tout concessionnaire du premier lot peut recueillir, sur les trois autres, les fourrages naturels qui y croissent d'ordinaire en abondance. Il pourrait même en prendre sur les autres terres voisines non encore cédées ù personne. Mais il n'en saurait consommer d'emblée de pareilles quantités. Somme toute, la famille colonisatrice qui use de ces faveurs, se trouve, au bout de neuf ans, bien et dûment propriétaire d'une ferme de 256 hectares, qui lui coûte la bagatelle approximative de 1,650 FRANCS, dont le payement est rendu des plus commodes I ! hi il! iM|l i\ - 14 - et se trouve assuré par le profit des premières années. Cette ferme ue tonnera qu'un ensemble rectangulaire, dont le côté le moîDe large aboutira, suivant les plans officiels, aux diégagcments restés libres pour servir de voies de communications. Ceux-ci simples passages d'abord seront biéntôi convertis en chemins, puis eu routes carrossables ,c au fur et à mesure des développements de la colonie. Or, il faut le remarquer, dans les pays d'Amérique, les colonies se développent avec une étiergie et une rapidité vraiment étonnantes. Il en résulte qu'ù l'expiration du terme de neuf ans, la nouvelle ferme a déjà gagué une plus-value quelque- fois considérable et représente en réalité, dans les mains do son propriétaire, une valeur beaucoup plus élevée que celle du prix d'achat. Puis, le gouvernement, lorsqu'il constate l'extension et yaccroissoment des colonies, ne manque jamais d'y multiplier les voies de communication : services publics, routes, chemins de fer et autres ; de telle sorte que cedte contrée où la terre, (juoique très fertile, n'a guère de valeur, monte insensiblement à des valeurs de plus en, plus appréciables. C'est tellement vrai que le gouverDemtM demande déjà, deeertaines terres encore en friche, le prix de iiOO fi^ancs par hectare, lorsque ces terres se trouvent immédiatement et directement desservies par de belles voies de communication. Ces terres ne sont pas meilleures que les autres, mais elles oflVeiat des facilités sur d'autres, facilités que, grâce au développement rapide de la colonisation canadienne, les autres terres ne tardent pas d'ac(|iiérir elles-mêmes. . Quels avantages ne peut-on pas tirer de là ! Une fan>ille s'in- stalle. Grâce au travail des parents et des enfants aduRes, pen- dant neuf années, elle vit d'abord dans l'aisance et, petit à petit, aU' sein de l'abondance: La krme, reculée au début, se trouve maintenant, par la force des choses, plus rapprochée des voles de communication, bientôt peut-être elle foi'mera le centre d'un pays largement peuplé. Et tandis que la propriété prend de jour en jour plus de valeuof, qiue ses produits, à eawse des moyens de transport, se vendent de plus en plus cher, les enfonts dtevenws des hommes faitsi, eux qni-'on installe si difficilement dans nos vieux pays, iront quelques lieues plus loin, à la pointe a-vancée des colonisation», créer u»e nouvel^ ferme dont l'acquisition ne sera plus qu'un jeu, grâce à l'aisance qui règne dans la fmnilte. C'est ainsi que le chef d'u«e femille nombreuse peak voir tous ses enfonts propriétaires d'exploitations rniportaîUes qui, après quel- • I ^1 qn loi| lîOl col (lé ■I! # i:; 'ette ferme h ie 010)06 3nts restés ci simples ^, puis cil gmeiUs de Imt'riqtte, ^ rapidiié lermo de Quelquc- ns do son ie du prix tension et tipiier les I crains de . quoique :nt à des rai que le en friche, trouvent voies de is autres, e, grâce nue, les illô sain- es, pen- ù petit, & trouve es voies tre d'un de jour yens de i« venus HW nos wancée itioii ne Oînilte. ous ses iS qiiel- ,p /fiios «K'nératioiis, par la seule énor;.MO du monvomonl colonisn- tenr, alteindronl poul-«Hre les prix denolro vieille Kiiropo ou b'ou approclieront beaucoup, et couslitueront aiusi des fortunes «considérables. Les i^randes et anciennes fortunes terriennes du continent n'ont pas d'autre orij^'ine. II. — Jx colon-ouvrier. ()« l'a vu, tout colon doit pouvoir payer son transport nu Canada. Kn oulre, pour exploiter la terre que le ^gouvernement lui donne, il doit disposer d'un petit pécule. Si ce dernier faisait manches qu'on SG procure si facilement au Canada, l'on peut se munir de bien des choses utiles et diminuer considérablement les frais ^'installation première. Outre les bagages proprement dits que l'on met en cale, cl^°un aura soin d'emporter les pièces constatant son identité et pow^nt lui servir de références, telles que livrets, certificats et actes o naissance. Au surplus, tout passager peut être porteur de meï>c. ^q\\^ j^g dépassant pas le volume d'une valise ordinaire. Mais il e. sévèrement défendu d'avoir des liqueurs fortes et de la poudrec^jj ^^^^ procure au Canada. Enfin, <ît qr-dessus tout, l'émigrant doit avoir une petite pro- vision de ^lv»g pQyj. une huitaine de jours, afin de se nourrir 'Il i 'il ' :ll - is — (liiranl les Irnjcis et séjour sur Icrre ainsi que pour les premiers moments de l'installation. Il fera l)ien(le les mettre dans des eoli s à lu main. Les émigrants se rendront à Anvers en un lieu de réunion, ^u jour et à Tlioure fixes, l/a^ent se trouvera dans cette ville pour tout survcillci' et diri^'er. Au moment convenu, It; départ se fera d'Anvers, par un navire de la Hansn-Line, à hord duquel la Compajinie se charge d'emharquer }ïri>tuitemcnt les bagaj^es. A t^uébec ou Montréal, port d'arrivée, on séjournera "^l heures, durant lesquelles les passagers seront logés, mais pas noiirris. Les haga^'es seront débarqués ;,'ratis. Knllu l'on prendra le Irain, directement pour Winnipc^-, Whilewood ou lîroadvicw. Les li{j:ncs américaines, avec leurs longs parcours, ne ressem blent pas aux lignes européennes. Tout s'y trouve organisé pour un séjour de plusieurs journées. Trois jours environ sont uéees- saires poui' aller de Montréal à P>roadvie^v, point extr(''me de des- tination. Pendant ce tem|)s, les voyageurs doivent se nourrir à leurs frais. Ils trouveront toutefois, dans le wagon, l'eau potable, des couchettes sans literies, le charbon pour leur cuisine et l'usage des pooles. liroadview est la gare extrême où l'on descend. On y séjournera quelques heures pour se reposer et faire les menus achats de choses utiles, telles que munitions de chasse et engins de pèche. Le gouvernement possède à iiroadview des hangars où les émi- grants peuvent trouver un abri durant certain temps, si des raisons quelconques font différer l'installation tinale. Enfin l'on se rendra sur les territoires concédés où chaque famille s'établira et se trouvera chez elle. En possession du premier lot de 64 hectares de terre, la famille ômigrée se mettra tout d'abord en devoir de se construire provi- soirement un abri, par forme de tente ou de baraquement qu''^ établit on un tour de main. Si les émigrants le désiraient, on 'i|r ménagerait à l'avance les matériaux pour construire ces '''^''s momentanés. Les matériaux, le bois surtout, sont d'aiP'^''s à des prix extraordinairement bas. Avec environ 325 fr?^^» ^'^^ peut se procurer tous les matériaux nécessaires aux"^"^''^'^^' lions indispensables. Reste la main-d'oômTC que^^ colons peuvent fournir eux-mêmes, car il ne s'agit pas de /instructions de luxe exigeant des connaissances architecturales^^ techniques. Les nouveaux colons se ménageront, selon lei^ iwyens, deè toislrul geronl vera de se Voi^ damml 40 jj 4° Il l 8® ( / 0 — Tî? — in' les pi'oraicrs injtrumenls aratoires ot du bétail, ot, on très peu do jours, ils 0 dtins dos colis geront bien installés dans leurs fermes. Lorsque l'amont so trou- vera sur les lieux, il dirigera lui-mchne leurs achats et ne cesscrn do se tenir ù leur disposition. Voici la liste des dépensos d'Installation suITlsaotes indépen- damment des fraisdc voyage : i>u de réunion, lans cette ville III, h) départ se bord duquel In 1 les bnga{?os. lera "21 heures, is pas nourris, endra le Irain, View. l's, ne rcssem organisé pour •n sont néoos- trénic do des- sc nourrir ;i l'eau potable, iv cuisine et y séiournoni lis îiclials do ns de péobc. 3 où les émi- emps, si des c. Enfin l'on Ile s'établira •e, la famille ru ire provi- ment qu''« en t, on 51' r ces ''>i''8 i'aipurs à r?>^s, Ton -onstruc- s colons ructions hniquos. ens, des i i" Frais de bureau i)our la concession des terres, fr. 50.00 2° Matériaux pour maisonner » 325.00 3« Ameublement « 260.00 4° Ine paire de bœufs • . '> 000.00 5" Charrue ot wagon (chariot) » 490.00 G^' Deux vaches » 240.00 7° Épiceries et provisions de ménage pour uu an. » 375.00 80 Outils et menu matériel « 200.00 Total. . . fr. 2,.^30.00 Tout osL fourni sous le contrôle du gouvernement canadien. On observera qjue cette somme fixée d'après les prix courants du Manilobn, i)eut cire considérablement réduite pour ceux qui cmportoraicnL avec eux des outds, des provisions et mémo dos meubles. On peut aussi la diminuer en secontentantd'une instal- lation plus modeste, car elie est établie on tenant compte do tout ce qu'il faut à une organisation complète, d'après les prix du pays. ?5b. LA IIE AL 3LUXIT0BA. Son installation faite, le colon s'occupera particulièrement de culture, de l'élève du bétail et, accessoirement^ de clmssc et de pécli^. k — La cuUm^e. La coûcession est généralement un lot de ppairic (iont les herbes atteignent 2 à 2 4/2: mètres de hauteur;- uiso partie d© l)0is y est fréquemment coiuptùse. ^^1 — 20 — le sol tlu Manitoba, cl loul s|)é( ialonionl celui iU' ta vallée du ^^'S V-^' Qu'appelle, (\sl (j'iine lerliliU' prodi^iieiise. I.cs innomlirahks ^^^ ^^M tlépouillcs de rciiillcs des anciuiiiies forcHs, ré|)aiss«' coiu'he dt 1^ p » » iO.OOù 42.00 11. Le bétail. L'élevage du cheval n'est pas dispendieux. Parqués dans les |)rairies, les chevaux y passent presque toute l'année, et souvent fannée entière, quand l'hiver n'est pas trop rigoureux, car il Hrrive que la nei^ie ne recouvre pas entiôreuient les herbes, à cause de leur hauteur, et que h pâture en reste possible. Pour élever 40 chevaux, les frais ne dépassent pas 4,500 à 2,000 francs, et l'on comprendra si l'espôce est bonne, en observant que la cavalerie anglaise recrute ses chevaux dans ces contrées. Une excellente vache l;tiliére coule en moyenne 420 francs, prix très-bas pour l'acquéreur, mais rémunérateur cependant pour le producteur. Ces bétes sont exportées à Liverpool où elles font avantageusement la concurrence au bétail indigène anglais, malgré les trais de transport d'environ 2,000 lieues, par terre et par eau. — Les bœufs de labour coiUe.it plus cher : environ àoo francs pièce. 1'^ — 22 — Le bétail, alimenté par une nourriture succulente, fournit do la viande de boucherie très appréciée et les vaches donnent un lait de qualité si bonne que l'industrie beurrière, crén>ièr© et fromage re réussit à la perlcction et voit ses produits singulière- ment recherchés. Les fromages américains, dont le Canada seul fournit plus de la moitié, commencent à inonder l'Europe. Le mouton se développe aujourd'hui considérablement, et le bas prix des clôtui'es rend la garde h peu près sans frais. Aussi les laines prennent-elles de jour en jour plus de valeur et les industries des lainages augmentent-elles d'importance. Le porc s'engraisse promptement. L'herbe des prairies, la lentille et les pois sauvages, qui abondent partout, profitent si bien à la race porcine que, dans un court espace de temps, un porc se trouve à point pour la boucherie. L'élève du bétail est un article si productif et si facile qu'il se fait beaucoup et de grandes installations spéciales, appelées Banchef, où l'on ne s'occupe de rien autre. Il en est do 60,000 t%jtes de bétail. Prix-courant moyen du bétail et des produits : Prix in cheval de trait ou de selle . fr. 350.00 à 500.00 Une paire de bœufs de trvaail . . 550.00 à 630.00 Une vache laitière 100.00 à 250.00 Un mouton 10.00 ù 20.00 Un porc 30.00 ù 33.00 Une couple de poules 1.50 à 2.50- Beurre (le kilogramme) .... 1.50 à 2.00 Oeufs (la douzaine) 0.75 à 0.90 lïL — Le matériel. Indépendamment d'un petit mobilier et de menues provisions, le colon devra se procurer un certain matériel de culture dont Timporlance variera selon ses ressources, et qu'il pc»irra déve- l'^pper d'ailleurs au fur et à mesure de Taugmentation de ses moyens. # e, fournit do io louQftMt un lait crénoiôre el lits singulière- le Canada souI Hrope. blonient, et le is frais. Aussi valeur et les née. prairies, la it, profitent si de temps, uu facile qu'il se les, appelées en est de II O'^ /wO — l'rix-courant ordinaire des arlieles de matériel : Voilures i^i 4 roues. ...... fr. aOO i^i 400 Tombereau à ^ roues. "i.-i à oO Coupe-raeines 200 Machine à casser le grain "100 h oOO Cliarrue à casser la terre (i*"" culture) . 110 Charrue à vieille terre . . ... 75 à 1)0 Semoir à la volée \V\ Semoir en ligne ... .... 400 à 450 Crible à ncUoyer loO à 400 Quant aux travaux de moisson, on peut en charger des entre- preneurs ambulants et se dispenser ainsi d'une partie du matériel. IV. —La chasse et la pêche. 500.00 630.00 250.00 20.00 33.00 2.50. 2.00 0.90 1/a chasse et la poche ne sont pas un des moindres ciHcs de l'existence au Canada. Liljres de toute entrave, ouvertes toute Tannée, franches de port d'armes, de droit de pccho ou autres 4gi impôts, elles sont si abondantes qu'un chasseur et un pécheur médiocres peuvent, à leurs temps de loisir, approvisionner toute une famille de la viande el du poisson nécessaires M'ulimen- tation Un bon chasseur, aidé de personnes aptes et bien outillées, ferait même facilement le commerce de conserves. Le gibier est d'importance; : antilopes, élans, cerfs, daims, -chevreuils, lièvres, lapins, oies, canards, bécasses, perdrix, mallaris et pluviers foisonnent littéralement. Dans les cours d'eau, l'on pèche principalement le maskinongué, la truite, le brochct.on et le brochet. Il s'en trouve d'une grosseur énorme. provisions, LiUure dont >"rpa déve- ^ion de ses V. — Les bois. Les concessions de terre comprennent généralement une partie boisée, dont le défrichement fournit au colon le chauflage néces- saire ainsi que les bois à toutes autres lins. Le gouvernement, pour éviter le tïicheux effet du déboisement, contre les consé- quences duquel on réagit en Europe, oblige chaque concession- ; !• II. i I I!!! — 24 — naire h planter un bois d'environ o hectares. C'est de l^fficuU prévoyance à tout point de vue. Conx-là donc dans les lot « I^^» desquels existent des bois, satisferont à leurs obligations vis-;i^t se cl vis du gouvernement, en conservant les souches des arbres su Vaill-or' une superficie suffisante ou en aménageant un boqueteau. sUés de Quant aux concessions de bois pour y établir des chantiers, le nouv elles se font sur d'autres bases et dans une autre contrée. Oi religicu pourra se procurer des renseignements spéciaux sur ce genn au miru d'entreprise. P^^ ^-"*;'. Les essences forestières sont principalement les résineux, Ic^ du ^'^'^^ chênes, les frênes, les ormes, les érables, les épinettcs, Ic^ les colol trembles et les peupliers. ^^^ ^' vemenl Un a{ VI. — Cïrcon.slanccs diverses. ^yslènn Divers renseignements compléteront l'exposé de la vie au Manitoba. Les bestiaux, cela a été dit déjà, trouvent h se nourrir à peu près sans trais. La vie animale est à fort bon compte. Les attirails de labour sont ù des prix très inférieurs à ceux d'Europe. Les conditions de la vie sont très favorables. La main-d'œuvre seule est assez chère, mais,oulrequecettecirconstancelavorise rémigrant sans fortune, il y a des compensations. Tout d'abord le travail de la première culture (casser la terre) est tellement facile et courant qu'on laboure des quantités considérables en peu de temps. Le fumier ne servant à rien n'est pas transporté sur les terres, ce qui éco- nomise encore beaucoup de travail. Sauf les provisions d'hiver, les bétes pâturent sur place le fourrage, et l'on évite encore ainsi beaucoup de main-d'œuvre. Enfin, le système des clôtures ou parcs dispense de faire garder les troupeaux. Aucune contribution directe ne frappe la propriété foncière. La conscription n'existe pas, ni aucune charge militaire. Dans le Manitoba, une police montée, espèce de gendarmerie, effectue des rondes, et des postes sont installés au fur et à mesure des développements. Ce n'est pas que semblable pays, où tout le monde vit facilement dans sa propriété, soit fertile en brigands ou voleurs. Cette espèce est totalement inconnue, mais dès que la colonisation se développe, les colons peuvent avoir entre eux des # •2Ô ^s. C'est de 1 ic dans les loi bligations vis-;i des arbres su\ queteau. ' des chantiers, tre contrée. Oi X sur ce genn L'S résineux, lc> épinettcs, Ic> -èlfTicullés, tout comme les habitants des villes les plus civilisées. .Dès qu'une colonie a quelque importance, elle prend un nom •et se choisit une municipalité dont le gouvernement consacre l'autorité. Ce dernier ne tarde pas non plus à pourvoir au.\ néces- sités de l'enseignement, par l'institution d'une école aussitôt que Id nouveau village s'est un peu développé. De son côté, l'autorité religieuse veille à ce que des prêtres zélés et dévoués s'installent au milieu des populations nouvelles; et tant qu'une paroisse n'est pas encore définitivement organisée, on peut recourir aux prêtres du voisinage, qui sont au surplus chargés de visiter fn-quemment les colonies. Le gouvernement s'applique encore à améliorer progressi- vement les voies et moyens de communication. Un aperçu, par forme de tableau, renseignera utilement sur le ^système des poids, mesures et monnaies du Canada : tic la vie ai! Poids : nourrir à peu ails de laboui' conditions do st assez chôre, t sans fortune, ela première îourant qu'on ps. Le fumier s, ce qui éco- utons d'hiver, encore ainsi 5 clôtures ou été foncière, ire. :endarmerie, et cl mesure s, où tout le brigands ou dès que la tre eux des i livre = 0,45 grammes. La livre comprend 46 onces. L'once comprend 31 grains. Capacité : 1 minot = 36 litres 34. 1 boisseau = 1 minot. 1 poche = 2 1/2 minots. Longueur : \ pouce = 0,253 millimètres, l pied = 0,30 centimètres. 1 verge = 0,82 » 4 mille =4,409 m. 34 centim Surface : 4 acre ^ 40 ares. 4 arpent = 4 acre. 1 mille carré == 2 kil. 54 carrés. (• m II I ! i il' i Il ^ 2() Bois 1 cordo = 8 pieds de long sur 4 do haut et 4 de large. On a aussi la 172 corde et le t/4 oorcfc ou cordon. Monnaies : L'uuité c'est le dûllai* ou la piastre valant environ o francs. Tableau des pièces de monnaie : Pièces d'argent : Le dollarou la piastre valant iOÔcents ou fr. 5. 12 Le i/2 dollar ou pièce de ,^)0 cents valant. » 2.56 — Le|/-i » » 25 » » 1.28 — La pièce de 20 cents valant . ...» 1.02 » » 10 5 Pièces dcbillon : La pièce de 2 cents valant 1 cent valant . » « 0.51 » 0.25 » O.IO « 0.05 BolUn^ très liil dépend travaill constiti tincien( améliol aussi. métierJ leur t| dcvien Poids des denrées Le minot de blé pèse — d'avoine pèse — de pommes do terre pèse . . — de pois pèse oO kilogrammes. 18à20kilogr. ao à 35 - 30 à 33 » g 7. FAITS ET ATTESTATIONS. On verra, par les citations suivantes,, si les renseignements contenus dans cette brochuie sont exagérés ou s'ils ne sont pas plutôt en dessous de la vérité. M. Van llemert, émigré hollandais résidant aujourd'hui à Win- nipeg, écrit dans le Colonisateur canadien, de février 1886 : « J'aimerais, en vue de la prospérité future de ce pays, à voir nos fermiers venir s'établir ici avec leurs petits capitaux. En % - 21 de large. on 5 francs. Iolland«, ils n'ont presque aucune perspective avec des moyens très limités; tandis qu'ici ces mornes moyens leur assurent l'in- dépendance et une grande aisance en peu de temps. Que nos bons travailleurs intellii^ents viennent ici jouir des bienfaits que la constitution politique du pays assure aux étrangers comme aux -anciens citoyens nés ici. Il n'y a pas que les fermiers qui peuvent améliorer leur sort en venant ici, les ouvriers peuvent le faire aussi. Les charpentiers, forgerons, maçons, connaissant leur métier, peuvent aussi faire un peu de culture et contribuer par leur travail à la formation de petits centres industriels qui deviennent importants en peu de temps. » tsou fr. S. 12 lant. » 2.56 » 1.28 » 1.02 )) 0.")] » 0.2o » 0.10 » o.or; Hogrammes. 20 Ivijogr. 3o >i ')0 5eigncmen(s ne sont pas 'hui à Win- 1886 : )ays, ù voir ipitaux. En Le Manitoba, numéro de septembre 1886, public la lettre «uivante écrite par un fermier écossais à ses amis d'Éeosse : « iJ faisait plaisir à voir le magnifique pays que nous tra\'ersions. Partout où je voyais labourer, le sol était noir et riche, et le •chaume était long et fourni. Le chaume était si long que la charrue ai'aurait pu le couvrir et il fallait le brûler. Sur cette terre le blé a produit, malgré une saison un peu sèche, 25 hectolitres 5 l'hectare .«et il pesait 91 kilogrammes à l'hectolitre. Les avoines ont produit 49 à 50 hectolitres à l'hectare et pesaient 49 kilogrammes à Thecto- litre. Les pommes de terre étaient magnifiques. Le bétail, mou- tons et porcs, était des meilleures races. Les propriétaires .vendent ces animaux à des prix modérés, avantage considérable pour les petits cultivateurs. » Dans la vallée Qu'appelle chacun peut visiter la Ferwe Bell, établie depuis quelques années. On y emploie 300 hommes et 150 atlelages coûtant 50,000 francs par mois environ. En 1886, on y a récolté plus de blé que ne le pourraient faire ensemble 3,000 petits cultivateurs ])elges. Cette immense entreprise d'une Société prouve bien l'essor de la culture au Maniloba, de mémo que le profit (lu'elle assure. Les métis, gens de couleur, nés d'un blanc et d une Indienne, cultivent le blé depuis cinquante ans, sur les mêmes terres. Ils en tirent encore aujourd'hui de 20 à 25 hectolitres ù rheclarc, sans l'emploi d'aucun engrais, tant la fertilité naturelle du sol est prodigieuse. Quel ne serait pas le rapport s'ils amélioraient, par une fumure, un sol auquel on n'a rien rendu et qu'on a dû néces- « ' • r I: li - 28 — sairement amaigrir en un deml-siùclo d'exploitation sans mena gemcnt? On lit dans le Colonisateur cmiadiemle iuin 188G : « On évalue à 200,000 hectares en superficie, les blés semé- dans le Manitoba celte année. On compte sur un rendement di 26 hectolitres par hectare. » M. James Linklater a récolté cet été 010 hectolitres de blé sur 38 hectares; il en a obtenu un très haut prix sur le marché de h ville Rapide. » M. Hooper, de Springfield, a récolté du blé dont les épis avaient 6 1/2 pouces de long à 5 grains par rang, sur une tige de 7 pieds 2 pouces. » A l'Exposition universelle d'Anvers, en 188.'), le jury a décerne la médaille d'or aux grains du Manitoba, avec le certificat suivant : La commission du jury, chargée de V inspection des céréales, se considère comme obligée, avant de statuer par décision motivée, de se prononcer sur la beauté et la qualité des grains eœposés par le Canada. Ils sont incontestablement supérieurs a tous CEUX EXPOSÉS PAR LES AUTRES PAYS. Voici un article extrait du Journal de l'agriculture^ article écrit, par un cultivateur du Manitoba : « Au printemps de 1883, j'ai acheté 17 génisses communes pour la somme de fr. 107. aO chacune, un taureau Ilolstein, et je les ai placés sur les prairies que le gouvernement m'avait données l'année précédente. Sept seulement ont volé ce printemps-là. En 1884, mon troupeau s'est augmenté de 14 veaux, et en 188?), l'augmentation était de 20. » Pendant l'été de 1883, j'ai vendu pour au-dessus de 500 francs de beurre; en 1884, j'ai réalisé 2,000 francs parce moyen, sans compter le lait et le beurre consommés par une famille de huit personnes. Les ventes de beurre, en 1885, seront au moins aussi fortes, » L'automne dernier, j'ai vendu des jeu^^cs bœufs de 2 ans pour 240 francs chacun et quelques-uns d'un an pour 150 francs chacun. J'ai élevé les veaux avec le lait écrémé. » En hiver, mes animaux sont bien abrités, et quelle que soit la température, je ne les fais sortir que pour les faire boire. Je leur donne tout le beau foin naturel du pays qu'ils peuvent manger, de çorte quclqu| grasses vendu On p| tuteur nombre •;^ • mi 29 ion sans mena es blés semé> rendement cli très de blé sui ) marché de la sorte qu'au printemps ils sont on belle condition. Je garde quelques porcs pour consommer le lait de beurre, les eaux grasses et les tléchets de la maison et de la ferme. En 1884, j'ai vendu six porcs pour la somme de 750 francs » On pourrait multiplier, par centaines, ces cilations. Le Coloni- iateur canadien de Montréal ne cesse d'en reproduire, en grand nombre, et toutes plus intéressantes les unes que les autres. esépisavaieni ige de 7 pieds CONCLUSION. urya décerné iHcat suivant; les céréales, se ision motivée, is eœposés par lEURS A TOUS \e, article écrit mmunes pour in, et je les ai vait données printemps-là. (, et en i885, de 500 francs moyen, sans mille de huit moins aussi le 2 ans pour ancs chacun. e que soit la oire. Je leur t manger, de On a vu, par ce (|ui précède, le modo suivant lequel on peut émigror d'Europe vers le Canada. On sait les conditions générales de la vie des colons. Sans doute une installation nouvelle ne procure pas le confortable et les délicatesses de nos pays d'Europe, mais cela rebuterait-il les races sobres et vigoureuses des culti- vateurs? Habitués à se contenter de peu comme à vivre sans aucune recherche, heureux s'ils peuvent h force de labeur, de . soucis ct'de peines, solder leurs contributions, payer leur fermage, nourrir leur famille et peut-otrc remplacer leurs fils du service militaire, les locataires besogneux d'Europe deviennent rapide- ment, dans le nouveau monde, des propriétaires considérés et fortunés. Mais la privation des commodités de l'existence, durant les premiers temps, sera de moins en moins sensil)le. Une amélioration successive, conséquence des progrés de la colonie, substituera bientôt une organisation complète aux installations rudimontaires des premiers jours. Après quelques années, cette terre vierge, d'inculte qu'elle était, deviendra, grâce à l'activité humaine, le centre d'un pays florissant et riche. > * • k • • i< < .' •, » • • ♦ » • . . .• « ' ♦ • • » t ( 2. - §4. - § 5. - V § <1 i ) ) J 1 1 • « » I ' - ' » •* » -I c \ <> 4 « « ; ■ •' ' c * » • ,^ « » • ' « ♦ '. <. i e 1 ,• ■ » f I -, . ■ ' • • « • .'. c. . •; - ■ V » • • .• ' t . « m TABLE l'ai.'es. TRODUCTION ;•{ 1. — L'émigration 7 2. — Le Caïuula S 3. — La province du iManitol)a, la vallée du Quappolle ot l'j peuple canadien H § 4, — Les éminranls et la situation iproii leur otTre . . . j-J L — fie colon-lerniicr j-j IL — Le colon-ouvrier \^\ § 5. — Le départ de Relgi([ue, l'arrivée et rinstallation au Manitoha K, jl ('). — La vie au Manitoba Il) ^ L — La culture |() IL — Le bétail . . -}[ III. — Le matériel 22 n'. — La chasse et la pèche 28 V. — Les bois 2;) VI. — Circonstances diverses 24 ,7. — Faits et attestations 2() ('ONCI.ISION ''^l)